«Tu peux voler, il suffit d'y croire.»

«Les humains sont dépourvus d'ailes, mais pourtant ils ont la capacité de voler. Pas en avion, non, non, non ! Ils projettent leur imagination vers des cieux encore plus vastes, encore plus bleus ! Des cieux qu'aucun nuage ne peut tacher, où aucun oiseau ne peut voler. Des cieux qui n'appartiennent qu'aux humains, ces êtres qui évoluent sans cesse, qui veulent aller encore plus loin...»

Anciennement Celestiha, me revoici sous un nouveau compte portant le nom de Celestiha.

Ce blog n'ouvrira certainement jamais, si ce n'est sur de courtes périodes.

Sur ce,  

Celestiha vous dit au revoir.

16/11/2013.

Lorsque les réverbères s'illuminent d'une couleur pourpre

    Encore une fois, je longe l'autoroute d'un pas lent, laissant libre court à mes pensées. Une lumière passe, m'éblouit puis disparaît vers l'horizon. Je continue de marcher, chaudement emmitouflée dans l'écharpe qu'il m'a offerte pour ma fête. Je repense à tout ce qui peut me passer par la tête. Ma situation, mes envies, mes projets. Le ciel pourpre laisse découvrir les premières étoiles. J'arrive à proximité du pont où l'on se donnait rendez-vous. J'entends l'habituel clapotis de l'eau, les oiseaux qui pillaillent dans le coucher du soleil et le vrombissement des voitures dans mon dos. Cet endroit me rappelle tant de souvenirs. Combien de temps s'est-il écoulé après ton départ si soudain, si lointain ? Ô Dieu, si seulement tu existais, tu pourrais me le rendre ! Lui qui s'est envolé dans tes Terres Sacrées inaccessibles ! Il ne me reste de toi que cette écharpe et ce cadre que je tiens fermement dans mes mains. Tu affiches là ton expression habituelle, ce sourire chaleureux qui pouvait combattre les froids les plus rudes. Je lève une main en l'air, caressant une vague illusion de ton visage, laissant deux minces ruisseau creuser leurs lits sur mes joues.

    « Pardonne-moi.»

    Derrière moi, les réverbères venaient de s'illuminer de leur douce couleur pourpre.